Intervenant au Celsa, j’ai eu le privilège de participer à plusieurs conseils d’administration pour donner mon avis sur la stratégie de “la marque Celsa”. Le président et la directrice, étaient très attentifs à une éthique de l’école fille de la Sorbonne, à une gestion des plus rigoureuses.
Nous avons été plusieurs, dont je fis partie, à le regretter un peu et à citer sciences Po paris comme le bon exemple à suivre. Sciences Po paris semblait réussir sur tous les fronts, son directeur faisait la une de tous les magazines, et désormais, venait “chatouiller” Celsa sur la communication stratégique. Après avoir formé les élites de la fonction publique et de la classe politique, l’école de la rue Saint guillaume, s’attaquait aux élites du privé, chasse gradée du Celsa, dont l’objectif est depuis 50 ans d’apporter la compétences des littéraires au développement de l’économie.De permettre aux littéraires de passer de la réflexion à la stratégie et à l’action.Car, généralement, ils font merveille, chez L’Oréal et ailleurs!
Au cours de ces conseils d’administration, les questions sur le budget revenaient sans cesse. Comment “les autres” font-ils?
Eh bien, ils ne tenaient aucunement compte des règles d’une gestion publique d’université.Le boss était payé dix fois plus que la directrice du Celsa, les profs (dont je faisais partie) également, Sciences Po Paris aurait même, selon les dépêches AFP, contracté des emprunts toxiques pour financer “sa” politique.
Cette stratégie du type “Credit lyonnais” qui mélange intérêt public et pratiques venues d’un capitalisme souvent mal compris, a rarement été une réussite sur le long terme.
Le match Celsa/Sciences Po paris était truqué. Et c’est bien dommage. Le ver est dans le fruit, l’image de Sciences Po paris va en souffrir pour longtemps, l’absence prolongée de direction va peser sur son dynamisme. Il va falloir “redresser” les comptes.Désormais, en entretien d’embauche, un étudiant sera interrogé, les profs “achetés” très cher repartiront…
Mille excuses , mon vieux Celsa, d’avoir, un temps douté. Ta vertu est la garantie pour les étudiants, pour les enseignants, pour les employeurs, de têtes bien faites dans un esprit parfaitement rigoureux et honnête. La base même d’un esprit qui tiendra toujours la distance.
Le mythologue sait que les mythes ne mentent pas et que celui de l’intérêt public fait partie du socle partagé de notre république.