Michel Winock, biographe et “storyteller” de la vie des écrivains, vient de “sortir” un “Flaubert “chez Gallimard. Une nouvelle biographie de l’auteur , personnage attirant et souvent odieux, écrivain tiraillé entre romantisme et réalisme,travailleur infatigable qui donna (re)naissance au mythe de l’éternel féminin avec sa “Bovary”.
Fin 2012, je “sortais” à mon tour “Les Nouveaux Bovary”, (Pearson) parallèle entre la génération Facebook et le mythe de l’illusion d’Emma Bovary. L’illusion de se croire autre qu’on est, selon la définition du bovarysme. Cette définition s’applique, avec une certaine précision, à la génération des réseaux sociaux, qui se rêvent autres, se croient souvent ailleurs, à côté, différente de cette société qu’ils côtoient et dont ils profitent souvent.
Flaubert est intemporel, non comme un écrivain infatigable; il n’est pas le seul mais comme celui qui réactive le mythe du féminin, celui d’Eve ou de Pandore, ces égéries de l’humanité, toutes entières tournées vers l’avenir du monde et des hommes. Emma, comme Eve, Pandore…transgressent pour construite à l’humanité un monde meilleur, avec plus de “connaissance du bien et du mal” (pour la Bible), plus d’espoir (pour la mythologie grecque, plus de curiosité pour Emma Bovary.
Mais toutes ont cette insatisfaction, signe du tragique humain, chevillée au corps et à l’esprit. L’homme, le mâle, Adam regrette, il est tourné vers son passé du jardin d’Eden, Epiméthée, le mari de Pandore déplore la conduite de sa femme, Charles ne comprend même pas ce qui lui arrive, lui qui est resté le petit garçon protégé de sa maman.
Mais, Emma comme les “nouveaux Bovary” ont besoin de ce supplément d’âme qu’on appelle l’espoir en un avenir meilleur.
Voilà pourquoi, on continue d’écrire sur Flaubert et le mythe de Bovary. et ce n’est pas fini!
Publié par G. Lewi
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