Peut-on parler de “mythe de marque”? Pas seulement de marque mythique?

 

Réflexion du week-end d’un mythologue, spécialiste des marques.

Je participe avec des amis à des réflexions, surtout après l’explosion du e-storytelling et du brand content,  sur “comment définir rapidement et efficacement” l’identité et la personnalité d’une marque.

Selon l’origine professionnelle et idéologique de la personne, elle recherche une identité plus commerciale, plus marketing ou une personnalité “plus humaine”.Dans ce dernier cas, qui permet d’aller au delà des 4P, du pricing …et de ses conséquences, le rapport aux sciences sociales s’impose alors avec des parallèles avec les archétypes, les apports des grandes écoles de  la psychologie et de la psychologie sociale.

Mon apport à la réflexion reste souvent très  modeste.
J’insiste cependant sur un point: quelque soit la force de la marque, celle-ci n’est qu’un mythe:
La marque, même mythique, n’existe pas.

Ce sont les managers d’une entreprise qui décident de sa personnalité et qui ont droit de voie ou de mort sur la marque.

La marque n’a aucun libre arbitre puisque c’est un nom sur un produit ou un ensemble de produits et services. Les marketing et brand managers, eux seuls,peuvent décider ” d’en faire” une marque généraliste, une marque de niche, pour riches ou pauvres, pour le monde entier ou pour une toute petite zone…de lui attribuer tel ou tel positionnement..

La modestie du “brandeur” doit être, à mon sens, la règle.
Or la modestie est la chose sans doute la moins bien partagée dans l’univers du marketing, de la communication et de ses conseils…

Publié par G. Lewi

2 réflexions au sujet de « Peut-on parler de “mythe de marque”? Pas seulement de marque mythique? »

  1. Dans la ligne “invitation à la modestie”, j’avoue être assez séduit par une vision qu’avait développée par Yves Krief dans le cadre de nos interviews : celle de la marque comme un organisme ou un “programme”. Une fois “lancée dans la nature” et après rencontre de son public, cette marque ne serait pas si malléable, et la façon la plus intelligente de la gérer, toujours dans cette vision, consisterait donc à la guider en s’appuyant sur l’intelligence de sa nature profonde. C’est un peu “chinois” peut-être, une philosophie plus orientale qu’occidentale, mais c’est une belle idée, me semble-t-il ; et une belle invitation aussi à la modestie des “brand managers” 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *