H&M et le recyclage : opé de comm ou développement durable ?

Le journal de Canal+ de jeudi 28 février m’a interviewé au sujet d’H&M. Le groupe suédois offre des bons d’achat aux clients venus rendre leurs vêtements pour les recycler.

Le reportage démarré à 13″50 et j’interviens à 15″40.

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Un article de Clothilde Briard dans les Echos.Culture et Loisirs Livres Les ressorts de la génération Facebook

Le sujet. La fameuse génération Y a déjà fait couler beaucoup d’encre. Celle qui lui succède, qui a une vingtaine d’années ou un peu moins, reste encore en devenir. Georges Lewi s’emploie à lui donner forme. Et va puiser chez Flaubert et son Emma Bovary des pistes pour les définir. Comme elle, la génération Facebook, que certains appellent Z, rêve d’une vie plus exaltante et se pense « autre qu’elle est », selon l’auteur. Elle réclame aussi de vivre des expériences, tout en acceptant qu’elles puissent être négatives. Ces jeunes ayant grandi avec les réseaux sociaux retrouvent une propension au nomadisme qui a assuré la survie de leurs lointains ancêtres. Ils pensent globalement mais aiment agir localement. Cette population n’est pas pour autant à l’abri des paradoxes. Elle exige de la transparence, des marques comme des hommes politiques, mais n’hésite pas à protéger les « Anonymous ». Pour une entreprise, le meilleur moyen de s’adresser à elle revient à accepter de se réinventer régulièrement, quitte à perdre parfois en cohérence.

L’auteur. Spécialiste des marques, Georges Lewi les a explorées sous toutes leurs facettes, de la manière de les gérer à leur mythologie. Avec ce livre, le professeur associé au Celsa va au-delà de l’approche marketing, en traitant aussi bien de sociologie que de gestion des ressources humaines ou de comportement politique. Il complétera cette recherche autour du thème du bovarysme d’aujourd’hui par une pièce de théâtre et un roman.

La citation.« Cette génération a autant de facilité à se projeter en avant qu’à remonter le temps, comme si celui-ci n’existait plus pour elle. Tout est si immédiat dans leur vie de “geeks” que la notion de temps devient floue et se perd dans un continuum sans repères. »

Le mythologue et le mythe de la performance. Analyse critique de la simplification.

La performance depuis les jeux olympiques antiques et bien avant fait partie intégrante de l’humaine condition. Se comparer aux autres est une seconde nature humaine ; les divinités olympiennes en avaient fait leur passe-temps favori.
Mais la période contemporaine soucieuse d’aller vite a inventé la performance en une seule formule.
On appelle cela le KPI, le Key Progress Indicator, l’indicateur unique du progrès. Dans les entreprises ce fut, et c’est encore bien souvent le ROI de 15%. Avoir une rentabilité sur capitaux investis de 15%, c’est-à-dire rembourser sa mise en 7 ans. En Europe « on » a inventé le fameux ratio de 3% de déficit sur PIB. Pour son corps « on » a créé l’IMC, l’Indice de Masse Corporelle.
Tout cela est bien pratique. « On » n’a plus besoin de penser et d’analyser une situation complexe puisqu’elle a été simplifiée à l’extrême et qu’un seul chiffre permet de tout comprendre.
Admettons que le progrès soit le but, ce qui est loin d’être prouvé mais lutter contre le mythe du progrès est plus difficile de faire grimper l’Anapurna à un infirme ! Auprès des anciens et des nouveaux Bovary, des « vieux » et des jeunes, les théories de la décroissance ne font pas recette.
Si le progrès reste un objectif, deux questions subsistent avec ce fameux KPI.
• Peut-on l’enfermer dans un seul chiffre ? Poser la question conduit déjà au doute.
• Et si on se trompe de ratio, de type de chiffre, qu’advient-il ? On va dans le mur en klaxonnant. C’est visiblement ce qui commence à apparaître avec les fameux 3% du traité de Mastricht. En réduisant les investissements, on réduit les rentrées et le fameux ratio n’est jamais atteint. En imposant 15% de Retour sur investissement en Entreprises on néglige l’investissement et plus tard on le paye cher. Les maigres n’arrivent jamais à atteindre l’Indice de Masse Corporelle même en se goinfrant et les gros non plus même en se privant. Les indices uniques sont tous faux et cela, par paresse, nous ne voulons pas l’admettre, tant ils sont pratiques .Ils sont faux car même un très gros arbre ne peut cacher la forêt…
En Grèce antique, le roi de la performance était Heraclès (Hercule). A la fin de sa vie, après tant de combats vainqueurs, selon la tradition la plus ancienne, il devient fou et jette ses enfants dans le feu. Les anciens se méfiaient de la sur-performance, sans cesse renouvelée et nous montrèrent par là même que l’indicateur de performance humaine n’existe pas. Ils appelaient cela l’hubris, la démesure. Sans doute la maladie de notre monde contemporain !

Ma dernière tribune pour e-marketing

Comme Emma Bovary, la génération Facebook cherche à vivre autrement, ma dernière tribune pour le site e-marketing vient d’être publiée. Vous pourrez y retrouver le portrait de ces jeunes internautes de 15 à 25 ans, que j’appelle les “nouveaux bovary”.

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Un mythologue, ça sert à quoi?

Depuis que dans les mails, sous le nom de Georges Lewi, je signe Mythologue, on m’interroge. C’est quoi, ça peut servir à quoi un spécialiste des mythes ? Quelle est sa formation ? Qui sont les grands référents ? La mythologie ennuie, le mythologue intrigue. Qu’apporte Georges Lewi dans cette école ?

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