Ata, ou la réapparition du mythe de la peur de la métamorphose.

 

On sait depuis peu qu’Ata cet étrange petit “être” de 15 cm de long, avec 10 côtes au lieu de 12 pour les humains découvert dans le désert chilien serait, selon son ADN un humain. Il aurait eu cinq ou six ans à sa mort et aurait, comme chacun d’entre nous 23 chromosomes.

Beaucoup doutent de son humanité et cherchent dans les autres planètes à expliquer la présence de cet “extra-terrestre”. Ou d’une autre branche de la grande biodiversité.

Depuis toujours, les humains s’interrogent sur leur essence, individuelle, collective, raciale…L’être humain a besoin, visiblement de connaître ses origines. Les débats sur créationnistes et évolutionnistes, sur les accouchements sous X en témoignent.Nous restons persuadés que nous sommes tous fils de prince et de princesse. Notre logique anthropomorphique nous incite à cela. “Primus inter pares”. Nous aimons nous penser les meilleurs de la création. Alors cette hypothétique métamorphose ne nous plait pas.

Cela nous arrangerait bien que d’autres aient été là à nos côtés, mais pas à notre place!

Au delà de la curiosité scientifique ou non, le genre humain a besoin de se sentir unique. Le pire est la métamorphose. venons nous de cet individu, de ce “minus”  qui a deux côtes de moins?

Kafka dans sa “métamorphose” avait devancé le phénomène Ata. Il  avait bien saisi ce mythe de la métamorphose.Le personnage, Gregor, devenu par métamorphose incompréhensible, un cafard hideux, bien réel ou politique, se laisse mourir. On retrouve son squelette. Tout peut rentrer dans l’ordre, la famille, le genre humain son soulagés.

Ces fables, celle de Kafka ou celle d’Ata, pointent notre difficulté à admettre la différence en notre sein. Autre oui, différent non!

L’être humain, selon lui,  ne peut -être que parfait!

Certains scientifiques démontreront sans doute un jour qu’Ariel Castro, le monstre de Cleveland a également 2 côtes de moins…ou 2 côtes de trop!

La fable de la métamorphose est un des mythes les plus puissants de l’humanité.