Peugeot pleure. Renault rit. Pour faire un marque forte , il faut un mythe et un marketing.

Le mythe ne suffit pas si le marketing fait défaut! Le local sera  insuffisant si le global est insuffisant. Une marques est un mythe doublé d’un bon marketing. sans mythe pas de marque, sans marketing pas de business!

L’affaire de nos deux groupes automobiles français est une affaire de gestion de portefeuille de marques et pas seulement de positionnement de chacune des marques.

Chez Renault, “on” a compris avant Peugeot que le marketing automobile était mondial et qu’il fallait trois niveaux de marques bien différenciées. Dommage pour la marque Renault qui se trouve dans un cran inférieur à Nissan. Mais tant mieux pour le groupe;

Chez Peugeot, deux marques sur le même segment. une différenciation plus difficile à affirmer à l’heure d’utilisation croisée des plateformes de production.

“On” annonce une segmentation actuellement  bien artificielle, presque un grand écart  entre DS et Citroën. Va-t-on le croire? En combien de temps? Le prix reste un paramètre important des 4P du marketing! 

Il est rare qu’un marque unique suffise à couvrir totalement un marché visé par une entreprise  même si la tendance est à la concentration comme on le voit chez Accor avec la marque Ibis qui devra désormais  couvrir plusieurs segments.

Toutes les marques ne sont pas Mc do ou Coca, deux modèles quasi orphelins. En marketing, une exception fait rarement un règle même si de nombreux marketers continuent de rêver sur les réussites d’Apple, Microsoft, Google, Mac et Coca!

Il faut une dose de rêve pour faire un bon marketing, mais là aussi, cela ne suffit pas!

 

 

Sur les mythes des marques automobiles – mon interview Arte Journal

Faut-il sauver le soldat Peugeot ? Les marques automobiles, mythes forts et emblèmes de la France sont-il en train de vaciller et vont-ils disparaitre ?

Mon point de vue sur le sujet a été recueilli par David Arnold pour Arte cette semaine.

Retrouvez mon interview “Peugeot fait partie des mythes fondateurs de la France” sur le site d’arte 

Le mythe européen de la tête dans le sable

Je lis dans Les Echos du 10 octobre que ” Bruxelles s’inquiète de la désindustrialisation de l’Europe”.

J’avais en son temps (avec mon ouvrage “L’Europe, une mauvaise marque?” évoqué cet angélisme marketing qui consiste à ne pas vouloir être fort et à démanteler tout risque de construction de champions européens.

On y est malheureusement! Les batailles marketing sont rudes. seuls les leaders bien souvent survivent. L’Europe ressemble à ces marques de PME qui refusent par peur d’être entraînées trop loin  ou par idéologie (les deux sans doute) de grandir. on appelle cela le mythe de Peter pan. Rester enfant pour ne pas voir la réalité.Et perdre ainsi son industrie. lorsque le siège social est parti en Asie, en Amérique, les usines sont menacées. On peut rugir face à la famille  Peugeot. c’est plus compliqué face à la famille Mittal.

Mai les mythes peuvent ainsi se construire, pas les états et encore moins les continents.